Les parents ont l’obligation légale de soutenir financièrement leurs enfants. Ce devoir leur incombe même après une séparation ou un divorce; on parle alors d’une pension alimentaire pour enfants : un parent verse à l’autre parent un certain montant en guise de contribution aux coûts nécessaires pour prendre soin de leurs enfants. Après une séparation ou un divorce, il s’agit d’une des premières choses auxquelles les parents devraient réfléchir. Pendant que vous réglez tous les autres détails à long terme de la séparation et du divorce, les enfants doivent maintenir leur routine; ils doivent être nourris, logés et habillés.
La plupart des couples qui se séparent ou qui divorcent n’ont pas à se rendre au tribunal pour connaître le montant de la pension alimentaire pour enfants. Ils peuvent conclure leur propre entente, parfois avec l’aide de professionnels. Le gouvernement du Canada a établi les lignes directrices fédérales sur les pensions alimentaires pour enfants afin d’aider les parents à déterminer le montant de la pension alimentaire pour enfants qui serait juste. Ce montant varie en fonction de qui a la garde des enfants la plus grande partie du temps, du nombre d’enfants, de la province où le parent payeur demeure et du revenu annuel des parents.
Évidemment, l’idéal est de parvenir à une entente avec l’autre parent, mais ce n’est parfois pas possible. Si votre sécurité ou celle de vos enfants est menacée parce que vous vivez de la violence familiale, vous devriez appeler la Family Violence Info Line au 310-1818 pour obtenir de l’aide pour établir un plan de sécurité et préparer une entente pour la pension alimentaire pour enfants. S’il y a un déséquilibre de pouvoir entre votre ex-conjoint et vous (ex. : vous êtes nouvellement arrivé au pays contrairement à votre ex-conjoint ou ce dernier est plus scolarisé que vous), communiquez avec un Family Justice Services (en anglais seulement) pour connaître les services disponibles pour vous aider.
Les enfants ont le droit de bénéficier du soutien financier de leurs deux parents, parce que c’est dans leur intérêt supérieur. Lorsque les deux parents contribuent aux dépenses liées à leurs enfants, les conditions de vie de ceux-ci sont meilleures que si un seul parent les soutenait financièrement.
La pension alimentaire pour enfants est un droit garanti à chaque enfant. Ce n’est pas un droit consenti à l’un ou l’autre des parents. Un parent ne peut refuser de recevoir une pension alimentaire pour enfant simplement parce qu’il ne veut pas avoir affaire à l’autre parent. Lorsque les parents se séparent, la loi stipule qu’ils demeurent tous les deux responsables de subvenir aux besoins de leurs enfants. C’est aussi le cas d’un parent qui n’a jamais vécu avec ses enfants ou avec l’autre parent.
La pension alimentaire pour enfants diffère de la pension alimentaire pour conjoint. Elle est destinée à l’enfant et non au parent qui reçoit les paiements au nom de l’enfant. La pension alimentaire pour enfants n’est pas un droit payé en échange du temps passé avec les enfants. Peu importent les arrangements parentaux, les enfants ont droit à une pension alimentaire.
Vous n’avez pas à vous rendre au tribunal pour conclure une entente de pension alimentaire pour enfants. De fait, il est préférable de conclure une entente à l’amiable. Vous et l’autre parent connaissez mieux les besoins de vos enfants qu’un juge. En ne comparaissant pas devant le tribunal, vous épargnerez aussi du temps et de l’argent.
Les procédures judiciaires peuvent être lentes, ce qui ajoute au stress de la séparation pour vous et votre famille. De plus, il peut être coûteux de recourir aux services d’un avocat.
Si vous n’arrivez pas à vous entendre, vous pouvez faire appel à un médiateur. Il s’agit d’une personne neutre spécialement formée pour aider les deux parties à résoudre leur différend et à parvenir à un accord. À Calgary, vous pouvez demander l’aide d’un agent de règlement des conflits (Dispute Resolution Officer) et, à Edmonton, vous pouvez rencontrer un agent de règlement des problèmes liés aux pensions alimentaires pour enfants (Child Support Resolution Officer). (en anglais seulement).
Vous n’êtes pas obligés d’avoir une entente de pension alimentaire pour enfants par écrit, mais il s’agit d’une bonne idée. Advenant un différend, il est préférable d’avoir une entente signée et datée qui pourra servir de document de référence. Toutefois, votre entente peut demeurer informelle. Il n’est pas nécessaire que ce soit un document définitif que vous présenterez à un avocat. Vous et l’autre parent pouvez décider de le modifier plus tard. Le plus important durant la séparation, c’est de prendre soin de vos enfants.
Vous pouvez décider de conclure une entente par vous-mêmes ou de recourir aux services d’un avocat.
Vous pouvez aussi intégrer la pension alimentaire pour enfants à d’autres ententes que vous pourriez avoir, comme un accord de séparation ou un plan parental. Si vous concluez une entente de pension alimentaire pour enfants par vous-mêmes, voici quelques éléments que vous pourriez inclure :
Un témoin devrait vous voir signer l’entente, puis signer aussi le document. La signature du témoin prouve que les signatures sont bien les vôtres. Le témoin peut être toute personne en qui vous avez confiance.
Dans la section qui suit, vous trouverez des renseignements qui vous aideront à déterminer le montant de la pension alimentaire pour enfants. Si vous et l’autre parent ne vous entendez pas sur le montant de la pension alimentaire, un médiateur ou un avocat spécialisé en droit collaboratif peuvent vous aider à surmonter votre différend sans recourir aux tribunaux.
Si votre ex-conjoint ou vous n’êtes pas d’accord sur le montant de la pension alimentaire, un médiateur ou un avocat spécialisé en droit collaboratif pourrait vous aider, sans avoir recours aux tribunaux. À Calgary, vous pouvez demander l’aide d’un agent de règlement des conflits (Dispute Resolution Officer) et, à Edmonton, vous pouvez rencontrer un agent de règlement des problèmes liés aux pensions alimentaires pour enfants (Child Support Resolution Officer). Ces professionnels vous aideront à parvenir à un accord sans intervention des tribunaux. https://www.alberta.ca/rcas.aspx (en anglais seulement).
La première étape en vue de déterminer qui va payer la pension alimentaire pour enfants consiste à s’entendre sur l’endroit où les enfants habiteront et à quelle fréquence. Dans la plupart des cas, le parent qui a la garde des enfants la plus grande partie du temps reçoit la pension alimentaire pour enfants de l’autre parent, parce qu’il paie déjà sa « part » de la pension alimentaire en s’acquittant des dépenses du ménage qui ne sont pas assumées par l’autre parent.
Le parent qui n’a pas la garde des enfants la majeure partie du temps paie la pension alimentaire pour enfants à l’autre parent afin de lui permettre d’assumer les dépenses des enfants. Ce parent doit payer chaque mois un montant donné qui constitue la pension alimentaire. Le parent payeur doit aussi contribuer aux dépenses spéciales des enfants, comme les frais de garde ou d’inscription à un programme de soccer.
Il arrive cependant que les parents se partagent la garde des enfants. Par exemple, un enfant peut vivre avec un parent et l’autre avec l’autre parent. Il s’agit d’une entente de garde partagée.
Dans d’autres cas, les enfants passent environ le même temps avec chaque parent. Il s’agit aussi d’une entente de garde partagée. Si vous n’êtes pas certain que chacun de vos enfants passe au moins 40 % de son temps avec vous, voici quelques critères pour vous aider à déterminer s’il s’agit d’une garde partagée ou non :
La section qui suit explique comment calculer le montant de la pension alimentaire pour enfants selon votre arrangement parental.